vendredi 15 mars 2013

Tunis, Sidi-Bou-Saïd, fin des vacances


Vendredi 15 mars
Retour à Tunis

Neuf heures en bus de nuit, moins désagréable qu’en train, nuit à peu près blanche mais somnolence, arrivée à 7h du mat à Tunis. Même hôtel populaire qu’à l’arrivée, ciel bleu mais vent très froid, palier vers la température hivernale qui m’attend demain pour mon retour à Paris….En attendant, visite du marché central, des souks, de la ville coloniale…quelques achats de fin de vacances…Demain, je reprends l’avion. Très contente de mon voyage, contente aussi de rentrer, de retrouver ceux que j’aime, de retourner danser le tango, …et de penser que bientôt il y aura d’autres vacances et toujours de nouvelles découvertes…
 



Samedi 16 mars
Sidi-Bou-Saïd
Le café des nattes
Départ le matin de bonne heure pour Sidi-Bou-Saïd, à 25 mn de Tunis par le train TGM, sorte de RER qui suit la côte. Un p’tit coup de cœur comme j’en ai quelques uns dans le monde, besoin d’y retourner en pèlerinage avant de retrouver Paris…Balcon sur la mer, architecture charmante faite d’un mélange des Cyclades et d’Andalousie ; boire un direct (café au lait) au café des nattes, seule touriste au-milieu de quelques tunisiens, en pensant qu’avant moi Gide, Simone de Beauvoir, Camus, Paul Klee,…, se sont arrêtés ici pour y goûter un instant de bonheur. Se perdre dans les ruelles, monter au phare et au cimetière marin, que de plaisir!...Je me rends compte que je suis autant addict au voyage qu’au tango argentin, peut-être finalement qu’ils jouent pour moi le même rôle : soif d’apprentissage, de découverte, d’émotion, de rêverie, d’évasion, d’ailleurs, de partage, … ??? 









le théâtre

 
 
 
 
 



jeudi 14 mars 2013

Djerba


Lundi 11, mardi 12, mercredi 13, jeudi 14 mars: Djerba,
île de 25x22 km, 139 000 habitants


animaux séchés pour se soigner...

lundi 11 mars
Après le marché de Tataouine, un des plus pittoresques du Sud tunisien (épices, artisanat, fripes, herbes ou animaux séchés pour médicaments, etc…),






louage pour la capitale de Djerba, Houmt-Souk, à 140km de Tataouine, 1h40 de trajet, des oliviers à perte de vue. C’est l’absence de touriste en ce moment en Tunisie qui m’a décidé finalement de visiter Djerba boudée jusqu’alors.

Logis dans une belle auberge de jeunesse en plein centre-ville, bâtisse traditionnelle, pour 3€ la nuit, petit déjeuner compris; jolie cour fleurie avec un beau palmier, propre, calme et sympa. Pas de touriste ici aussi. Y rester quelques jours et rayonner à partir de cette ville me semble pratique.




 
Des bus sillonnent l’île pour moins d’un euro, un par heure dans plusieurs directions.
 Quelques heures de balade sur la côte est, le long des belles plages touristiques. Pas de grands hôtels, l’architecture est plutôt harmonieuse. Je ne me baigne pas, l’eau est trop froide pour moi. Il fait moins chaud que dans le sud, mais la température est très agréable. Il y a un peu de touriste (absents jusqu’alors) mais vraiment pas beaucoup !


Mardi 12mars
Accès aux divers sites ou villages en bus avec, bien-sûr, plus ou moins d’attente, sans plan ni horaires, ni connaissance préalable des correspondances possibles entre les différents bus, de l’attente donc mais finalement récompensée par des visites et balade intéressantes.
Guellala
Bourg réputé pour ses ateliers de poterie. Deux visites très intéressantes (j’ai bien pensé à toi GG et à la fameuse cuisson vécue ensemble…, tu aurais adoré !) :
-la caverne d’Ali Berbère : ancienne cave de plus de 500 ans complétée par un four et une presse à huile (olives).



-les potiers de la famille Sagal : de père en fils depuis 400ans, fabriquent surtout des grandes pièces (jarres), passionnant et très sympa !
le four pour les grosses pièces
la cave pour sécher les poteries avant cuisson

la synagogue de la Ghriba (la merveilleuse), dans le village d’Er-Riadh : reconstruite en 1920 à l’emplacement de la plus ancienne synagogue d’Afrique, 586 avant JC, la Torah conservée là serait une des plus anciennes du monde, belle déco orientale, nombreux ex-voto en argent (ça me touche toujours), boiseries, vitraux, carreaux émaillés…



El-May : mosquée fortifiée (rien de folichon)
                                                                              symbolisant bien l’architecture de Djerba

Mahboubine : jolie petite mosquée du 19ème s. et balade à pied autour du village pour découvrir les plus typiques et plus beaux menzel (propriété entourée de jardin, orangers, palmiers, oliviers…)

Mercredi 13mars








Ajim

Port principal de l’île, réputé jadis pour ses pêcheurs d’éponges, aujourd’hui important port de pêche. Mais je ne suis pas arrivée lors du retour de pêche…dommage.




Houmt-Souk




La criée : des hommes perchés sur de hautes chaises annoncent les prix en faisant monter les enchères. Les poissons sont vendus par chapelets de six environ et les ventes se font par hochement de tête. Chouette à voir !

la chambre nuptiale




Musée du Patrimoine traditionnel de Djerba : vraiment intéressant, sur l’agriculture, la pêche, les costumes, la poterie, les meubles…avec des petits films aussi.









Le port, la marina : bof, l’éclairage était moyen, de jolis cafés et bateaux quand même pour faire de petites croisières sur l’île des flamants.






 Visite d'ateliers (entre autres un très intéressant de fabrique artisanal de nattes, le dernier de l'île), des souks, de la vieille ville.

Jeudi 14mars
Aujourd’hui, il fait plus frais (19° ?) car il y a du vent, mais le ciel est bien bleu.
Houmt-Souk (suite)



Le marché aux bestiaux : petit mais bien typique, avec moutons et chèvres bien-sûr, mais aussi jeunes dromadaires, vaches et veaux.






Une djerbienne traditionnelle

Visite du borj El-Kébir (Mustapha Ghazi) : fort du 15ème avec, à l’intérieur, les vestiges d’un premier appareil défensif construit en 1289 sur une ancienne structure romaine.



Sédouiketch 



mosquée souterraine isolée, seuls deux petits dômes blancs émergent du sol au-milieu des champs d’oliviers ; j’ai été déçue car j’imaginais le sanctuaire plus grand, plus beau et beaucoup plus enterré (comme en Turquie)…





Départ cette nuit pour Tunis, presque 8 heures de trajet, arrivée prévue à 6h du mat. J’espère une meilleure nuit que celle passée dans le train au début de ce voyage...

dimanche 10 mars 2013

Tataouine, les ksour


samedi 9, dimanche 10 mars 

Tataouine et les ksour de la région
Ksour (pluriel de ksar) : forteresses du désert, perchées, servant de greniers à nourriture, outils et ustensiles de cuisine, à l’abri des voleurs pendant la transhumance des tribus arabes ou berbères.

Piste sur 90 km, plus de cailloux…
Tataouine, comme Tombouctou, évoque l’idée d’un lieu lointain, inaccessible. Elle a gardé aussi l’image d’un bagne militaire des bataillons disciplinaires d’Afrique.








Aujourd’hui, elle est devenue la plaque tournante des circuits vers les ksour. La spécialité de Tataouine, ce sont les cornes de gazelle, hum…un délice !







Guermessa
(25km de Tataouine ?)
 Un site exceptionnel. Les maisons troglodytes s’égrènent en étages parallèles à flanc de montagne, épousant les strates de la roche. Au sommet, le ksar, flanqué de sa mosquée blanche, surplombe la vallée. L’huile d’olive est l’une des principales ressources des paysans berbères du coin.



Chénini (18 km de Tataouine en louage)

                                         Le plus remarquable des villages-refuge du coin (12ème s.).




 





































A 2km de là, se cache la mosquée des sept dormants, pleine de charme, réputée pour la légende suivante : elle abriterait les tombes de sept chrétiens endormis dans une grotte pendant 309 ans (suite aux persécutions romaines) puis réveillés une fois la religion chrétienne proclamée officielle, canonisés puis rendormis pour l’éternité mais ils devraient se réveiller musulmans.



Douirat (ou Douirette), en louage, à 20 km de Tataouine

Etape importante du commerce caravanier entre Gabès et Ghadames (Lybie).

A la lisière du site, la mosquée blanche : inscriptions de plus de 700 ans, deux anciennes chambres réservées aux caravaniers, ancienne salle troglodytique âgée de neuf siècles.
inscriptions à l'intérieur d'un grenier
                                                  le village et ses maisons plus ou moins ruinées

au sommet, les restes d'un ksar se confondent avec le roc
 

un beau cirque naturel bordé d'habitations troglodytiques où vivaient 600 familles


















Ksar-ouled-Soltane,
en louage, à 23 km de Tataouine



Le plus beau ksar à greniers du sud de la Tunisie, se compose de deux cours datant des 15ème et 19ème s.